LotoMarie-Christine, infirmière de formation, est responsable de la maison Amaidi Illam. Elle nous explique plus en détail le pourquoi et le comment de ce programme.

«Amaidi Illam» existe depuis l’an 2000. Comme en Europe, la société indienne a changé, l’urbanisation des populations conduit les familles à se disperser, et les enfants ne peuvent pas toujours accueillir leurs parents en fin de vie.

Aujourd’hui, 26 personnes âgées habitent à Amaidi Illam : 18 femmes et 8 hommes (dont 1 couple). Parmi eux, 5 ont des problèmes psychiatriques, 3 sont aveugles. Ils sont âgés de 60 à 94 ans. Ils disposent chacun d’une chambre et d’une salle de bain. Le tout est très simple mais très agréablement disposé autour d’un jardin tropical luxuriant...

   

 Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas si aisé de convaincre une personne vivant dans la rue de venir s’installer dans une chambre, dans un cadre serein et paisible : dans la rue, il y a beaucoup de problèmes d’addiction à l’alcool, et beaucoup préfèrent leur liberté …..

 

Marie-Christine a pour responsabilités :


- Leur hygiène et leur éducation sanitaire : lavage, entretien des chambres, comment bien se laver et se nourrir ;
- Le suivi de leur santé : délivrance des médicaments et de comprimés de spiruline (très riche en protéines), visite au dispensaire ou chez le dentiste si nécessaire ;
- Le suivi de leur dossier social : certains bénéficient d’une allocation gouvernementale (1 500 Rps/mois, soit une vingtaine d’euros) ;
- Leurs distractions : jeu de loto une fois par semaine, jeux d’équipe, peinture, dessins (kolams), petits travaux manuels tels que la réalisation de petites pochettes à partir de papier journal. Le mercredi, 2 d’entre eux (à tour de rôle) accompagnent les petits de la maternelle à la ferme de Touttipakam. Une fois tous les 15 jours, le minibus du Volontariat les emmène à la plage et ils vont au temple. Le soir, les enfants de Souriya viennent les voir et leur offrent leur spontanéité, leur bonne humeur, leur sourire. Il y a également une salle de télévision.
- Le souci de les rendre utiles : ils aident l’équipe de la cuisine en épluchant et coupant les légumes, certains apportent leur aide à la crèche

Amaidi Illam est un lieu très paisible, où l’on prend plaisir à rencontrer ces personnes vieillissantes mais qui ne sont pas seules et qui ont la chance d’être si bien traitées.

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