Bien que situé dans un quartier très sonore et trépidant (le quartier d'Oupalam), le Volontariat est un havre de paix et de tranquillité.
A l'époque ou Madeleine de Blic a décidé de mener son action, le quartier d'Oupalam n'était constitué que de terrains vagues, de huttes misérables et de rizières. Les enfants y mouraient par dizaines, Madeleine courait de huttes en huttes, faisait des accouchements avec les moyens du bord et essayait d'assurer la survie de ces familles misérables. Après quelques années de cette activité de gestion des urgences, et après avoir commencé à convaincre son entourage de l'aider financièrement, elle a décidé de créer les installations nécessaires pour gérer correctement le quotidien de l'association. Elle a vu grand car, à l'époque, l'école n'était pas encore obligatoire et le Volontariat accueillait donc tous les enfants pour le déjeuner.
Ainsi, le hall d'entrée pouvait accueillir régulièrement 500 enfants. |
Aujourd'hui, on y reçoit des groupes de passage, comme ces élèves-infirmières venues découvrir les activités de l'association |
Au 1er étage se trouvent les bureaux :
Il émane de cet endroit une impression de sérénité ... |
...de tranquillité ... |
....de douceur |
Enfin on rejoint la résidence des personnes agées, Amaidhi Illam :
On quitte maintenant le "Main office" et nous nous rendons à Sakthi Vihar, lieu dédié à l'éducation.
Nous trouvons ici des batiment en brique, très simples mais élégants, tout est vaste également car les enfants étaient très nombreux à l'époque, la journée comme le soir pour l'étude.
Un peu plus loin se trouve la crèche, qui accueille 80 enfants, répartis en 2 niveaux : les petits (de 18 mois à 2ans 1/2-3ans), et les grands (jusqu'à 4 ans). Nous leur avons fait une visite inopinée et ils ont spontanément esquissé quelques pas de danse :
C'est toujours un bonheur de venir passer une matinée avec les enfants, forcément adorables, et avec leurs éducatrices qui font un travail formidable : ils sont lavés, habillés, nourris 3 fois/j (4 fois pour les plus anémiés). Il y a beaucoup de séquences consacrées à l'éveil manuel et intellectuel. Beaucoup de jeux également. Pour ces enfants qui vivent dans des logements minuscules et insalubres, c'est une chance exceptionnelle que de pouvoir vivre ces journées dans la propreté, l'espace, la clarté et dans cet environnement stimulant.
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Après le lavage ... |
...l'habillage ... |
...puis la 1ere pause "breakfast". |
En rang bien ordonné au retour de la courte séance de méditation |
Emploi du temps |
Des jouets |
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Enfin nous arrivons au centre d'apprentissage de la menuiserie, dans lequel les enfants parrainés qui ne souhaitent ou ne veulent pas poursuivre leurs études dans la filière générale peuvent apprendre le métier de menuisier en 2 ans. En ce moment, 5 apprentis sont en formation.
Nous quittons maintenant le quartier d'Ouppalam et allons rejoindre la maison de Sourya, à 2km de là en revenant vers le centre de Pondichéry.
Le bâtiment a été offert par un bienfaiteur appartenant à la communauté d'Emmaüs Toulouse et a été inauguré en 2002. Il accueille depuis lors des garçons confiés au Volontariat par le Child Welfare Commitee (services sociaux indiens) : enfants des rues, enfants dont les familles ne veulent ou ne peuvent pas s'occuper, orphelins. Une équipe compétente de travailleurs sociaux et d'animateurs entoure ces garçons, dont le nombre varie entre 20 et 25. Agés de 9 à 18 ans, ils ont tous un passé douloureux et le Volontariat a pour mission de leur donner un environnement familial, sécurisant, de les éduquer, de leur redonner confiance dans les adultes et de les amener à un niveau d'études qui leur permettra de trouver du travail et de démarrer une vie en toute autonomie. Au-delà de 18 ans, si les enfants poursuivent des études supérieures, ils logent dans un foyer où ils restent sous la supervision des responsables du Volontariat, qui leur donnent également un soutien dans leur recherche d'emploi. Toute cette action est menée en coordination avc les services sociaux avec lesquels un point mensuel est réalisé.
Chaque année nous sommes enchantés de voir comme cette "grande famille" fonctionne bien, comme les enfant sont remarquablement bien élevés, s'entraident, participent à la vie collective. Leurs attitudes, leur comportement, leurs yeux et leurs sourires , nous prouvent à quel point notre action est utile, et nous récompensent amplement de ce que nous faisons pour eux.